Compte rendu de la réunion à la Mairie

La réunion a eu lieu hier, mercredi 10 juin 2015, en présence du rectorat, des associations du 18ème, de la mairie du 18 ème, de l'adjointe à la vie scolaire de la Mairie de Paris, de la direction du collège, de représentants des professeurs, de parents d'élèves et de riverains.

Alexandra Cordebard (adjointe à la vie scolaire de la mairie de Paris) a expliqué qu'elle avait été frappée par le mauvais état du collège et a rappelé que l’entretien est de la responsabilité de la ville. Afin de pallier à ce fait, la Mairie s’est engagée sur un plan de travaux étalé sur plusieurs années. Elle a salué le travail de fond réalisé en ce sens par la DASCO et la mairie du 18^ème.

Elle a également noté un problème d’assiduité du personnel de la ville de Paris chargé de l’entretien du collège. Pour ce fait, deux personnels supplémentaires intègreront le collège le 15 juin 2015 et un troisième courant 4^ème trimestre 2015.

Les soucis rencontrés à Berlioz ne sont pas de ce seul fait et il a été noté que certains outils qui marchent bien dans d’autres collèges ne sont pas présents. Elle souhaite la mise en place le plus vite possible de relais pour accompagner l’équipe pédagogique.

La mise en place à la rentrée 2015 d’action collégien permettra un maillage de quartier afin d’éviter les catastrophes comme celle rencontrées  cette année.

Elle évoque ensuite la période de transition avant la fin de l’année scolaire et propose son aide afin de mettre en place des actions exceptionnelles.

Madame Cortes, Principale du collège, prend la parole pour expliquer que les 6^ème, 5ème et 4^ème auront un emploi du temps aménagé jusqu’aux vacances et que, suite à la mobilisation d’avril, un challenge entre les classes a été institué. Les classes qui auront gagné ce challenge iront passer une journée à l’aqua boulevard (le 24 juin ou le 1^er juillet).

Les riverains présents prennent la parole en notant que, suite à leur courrier et l'intervention des animateurs du quartier, les nuisances avaient diminué. Ils ont porté plainte pour les dégradations intervenues. Il est rappelé que ces faits ne sont pas exclusivement dûs aux collégiens. Ils insistent sur le fait que ce phénomène s’est amplifié cette année.

Madame Cortes explique que le fait générateur de cette année est lié au baby-boom de l’année 2000 et devrait se résorber l’an prochain. Les perturbateurs ne sont pas en majorité du collège, il peut s’agir d’élèves poly-exclus ou de jeunes en rupture avec le système éducatif.

Monsieur Pham, représentant du rectorat, prend la parole en indiquant que les exclusions créent des tensions entre les établissements qui sont proches géographiquement. Un travail au rectorat est en cours sur la situation des exclus en lien avec des associations de prévention.

Les associations sont ensuite invitées à prendre la parole.

Elles indiquent que la mise en place d’action collégien à la rentrée va rendre leur travail plus aisé. Elles rencontrent des soucis pour trouver des référents (travailleurs sociaux, acteurs du quartier, parents identifiés) afin de pérenniser leurs actions.

Le CAS prend la parole et note des difficultés à créer un lien avec le collège. Lien qui peut être développé par exemple avec engagement des parents.

Madame Cordebard intervient en notant que les outils de communication avec les familles doivent également être développés.

Le Maire note que le collège, comme les écoles, ne doit pas être une bulle dans le quartier mais doit s’insérer dans la vie du quartier.

Une représentante d’association note que par cette réunion, elle a pu identifier des parents du quartier qui s’impliquent dans la vie publique.

L’association ARC 75 prend la parole en expliquant que les individus les plus remuants qui dérangent les riverains ne sont pas du collège. Les éducateurs, de par leur travail de proximité, ont identifié les jeunes en rupture et les prennent en charge. Ils rappellent que le fond du problème est lié aux exclusions dans les quartiers populaires où les jeunes qui sont en rupture scolaire afin de maintenir leur équilibre trouvent un autre moyen où exceller.

Il indique également que dans certains collèges les éducateurs sont présents dans des commissions du collège en lien avec la rupture.

Il rappelle que toutes les actions ne sont pas transposables à Berlioz mais que des aménagements peuvent être trouvés.

Un travail de fond doit donc être trouvé.

Le commissaire prend ensuite la parole en notant que la présence policière n’est pas une solution en soi et qu’il faut agir sur la prévention en signalant tous les comportements à risque.

Nous avons demandé la mise en place d’un sas de pré-contrôle à l’entrée du collège, l’avertissement par sms de tout retard ou absence aux cours d’élèves, le recrutement de personnel administratif afin de faciliter la vie des intervenants du collège (poste secrétaire médicale, intendant à temps plein, CPE et proviseur adjoint). Nous ne savons pas si nos demandes ont été entendues.

Selon nous, le gain essentiel de cette réunion est la mise en place d’actions entre les associations du quartier et l’équipe pédagogique.

Nous remercions toutes les personnes présentes à cette réunion pour leurs engagements dans le bien-être de nos enfants dans leur vie de collégien.

Les parents de Berlioz