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Le Blog des Parents d'Elèves du Collège Hector Berlioz de Paris - UPCB
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Union des Parents d'élèves du Collège Berlioz

Le Blog des Parents d'Elèves du Collège Hector Berlioz de Paris - UPCB
Taux de réussite au DNB (Diplôme National du Brevet) 2019: 91% (minimum/taux précis à venir)

Collège Hector Berlioz
2 adresses:

BERLIOZ 1
Collège d'Enseignement Général

17 rue Georgette Agutte
75018 Paris
01 46 27 33 85
BERLIOZ 2
Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté

74 bis rue du Poteau
75018 Paris
01 42 54 42 65
collegehectorberlioz.wordpress.com

15 décembre 2016

ARTICLE DU 15 DECEMBRE 2016 DANS L'HUMANITE: LA LISTE INDEPENDANTE (UPCB) DE BERLIOZ S'EXPRIME

Chers parents,

Le journal L'Humanité nous a contactés afin de recueillir nos avis sur le projet de multi-sectorisation.

Le journaliste Adrien Rouchaleou a écrit un article qui est paru dans l'édition du 15 décembre 2016.

Nous vous invitons à le lire.

http://www.humanite.fr/paris-le-chemin-vers-la-mixite-scolaire-est-seme-dembuches-628682

Les parents de l'UPCB, Union des Parents du Collège Berlioz

 

À Paris, le chemin vers la mixité scolaire est semé d’embûches
Éducation
Adrien Rouchaleou
Jeudi, 15 Décembre, 2016
L'Humanité
Depuis la loi de refondation de l’école (2012), les pouvoirs publics ont essayé, sans beaucoup de succès, de faire reculer la ségrégation scolaire. Photo : Simon Lambert/Haytham-Réa
Depuis la loi de refondation de l’école (2012), les pouvoirs publics ont essayé, sans beaucoup de succès, de faire reculer la ségrégation scolaire. Photo : Simon Lambert/Haytham-Réa

Pour lutter contre la ghettoïsation qui frappe certains collèges de la capitale, la mairie veut expérimenter un dispositif visant à mieux répartirles élèves entre établissements. Mais, dans les collèges les plus favorisés, la pilule a du mal à passer. Reportage dans le 18e arrondissement.

Entre la butte Montmartre et le périphérique de Paris, il n’y a que 600 mètres. Mais c’est déjà assez pour y constater le développement des inégalités. Le meilleur témoin de ces réalités divergentes ? Les deux collèges du secteur. L’un – le plus haut sur la butte – Antoine-Coysevox, ressemble à un collège de centre-ville : 46 % de ses élèves ont des parents cadres, enseignants ou exerçant une profession libérale. Seuls 15 % sont issus de foyers modestes. Selon les estimations du rectorat lui-même, il fait partie des vingt-cinq établissements parisiens qui accueillent le moins d’élèves de milieu populaire.

Dans le quartier, Berlioz traîne une sale réputation

L’autre, le collège Hector-Berlioz, se situe à deux pas du boulevard des Maréchaux, ces premières frontières de la capitale. Il est classé « REP » (réseau d’éducation prioritaire). La moitié des élèves qui y étudient vivent dans des familles ouvrières, ou ont des parents en situation de chômage. Dans le quartier, Berlioz traîne une sale réputation : violences, mauvais résultats... « C’est vrai que, pendant une dizaine d’années, ce collège était laissé à l’abandon, reconnaît Kasia Muslewski, mère d’une fille scolarisée en classe de 4e à Berlioz. Mais, cette année, après une mobilisation des parents, une nouvelle équipe dirigeante et un nouveau principal ont été nommés et ils font le boulot. » Mais rien n’y fait : « Sur la zone dont Berlioz est le collège, beaucoup de parents contournent encore la carte scolaire, et inscrivent leurs enfants dans le privé, en déclarant de fausses adresses... » regrette Luc Leclerc du Sablon, lui aussi parent d’élève.

Pour briser ce cercle vicieux de ghettoïsation scolaire, la Mairie de Paris souhaite y mener une expérimentation de « secteur multicollèges ». En clair, il s’agirait d’une zone unique pour les deux collèges. Trois options sont présentées par la Mairie : soit les élèves passent les classes de 6e et 5e dans un établissement, puis celles de 4e et 3e dans l’autre ; soit une alternance des rentrées en 6e dans l’un, puis l’autre des collèges chaque année ; ou enfin une répartition des élèves sur critères sociaux visant à équilibrer les populations entre Berlioz et Coysevox.

Suite à un « droit de retrait », les élèves se retrouvent à la rue

Cette expérimentation a été présentée le 23 novembre dernier, lors d’une réunion réunissant les représentants de parents d’élèves des deux collèges, ceux des écoles primaires du secteur concerné, en présence de l’adjoint au maire chargé de l’éducation. « Dès l’annonce, un vent de panique a gagné les parents du collège Coysevox, se souvient Luc Leclerc du Sablon. Il n’y avait plus aucune rationalité. » Les enseignants du plus favorisé des deux collèges (qui n’avaient pas été conviés à la réunion) n’apprennent le projet que deux jours plus tard et débrayent aussitôt, faisant valoir un « droit de retrait » (prévu en cas de mise en danger des salariés). Les élèves se retrouvent à la rue.

Lors d’une seconde réunion, le 7 décembre, les parents d’élèves d’Antoine-Coysevox débarquent en nombre quand seuls leurs représentants élus étaient conviés. L’ambiance est alors très tendue. Ils font valoir que leur collège est déjà mixte et qu’ajouter de la mixité sociale le fragiliserait. Derrière ces arguments, côté Berlioz, on voit des « non-dits » : beaucoup de ses collégiens sont issus de l’immigration, et sur un blog anonyme, d’aucuns ont découvert des propos racistes visant leur collège. Lors d’une manifestation organisée par le collège Antoine-Coysevox devant la mairie du 18e arrondissement mardi soir, la réalité semblait être entre les deux : beaucoup de parents se disent favorables à la mixité sociale au collège. Simplement, ils estiment ne pas avoir d’effort supplémentaire à fournir.

Côté Hector-Berlioz, le projet d’expérimentation est en revanche beaucoup mieux accueilli. Vendredi dernier, lors d’une réunion, les enseignants se prononçaient à plus de 90 % pour qu’il soit mené à terme. Dans un premier temps, des craintes avaient pourtant été exprimées : ce dispositif ne permettrait-il pas à l’éducation nationale de retirer à l’établissement son classement en REP, avec retrait des moyens supplémentaires qui en découlent ? « Nous avons eu l’assurance de garder notre statut de REP. Une convention pluriannuelle sur trois ans nous permettra aussi de conserver nos dotations », relate Robin Angebaud, professeur d’EPS. « À la fin, tout le monde a à y gagner, estime aujourd’hui Luc Leclerc du Sablon. Par exemple, nos classes sont en léger sous-effectif, les leurs en sur-effectif. On pourrait équilibrer cela. » À Hector-Berlioz, on reste persuadé qu’avec quelques efforts de concertation, le projet pourra être mené à bien. « Nos gamins en ont besoin », rappelle Robin Angebaud.

 

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